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Retrouver la guerre
7 mai 2016

Le camp du Borieswald : un site archéologique majeur de la Grande Guerre

Le camp du Borrieswald est un camp de troisième ligne où venaient se reposer les soldats Allemands. Ce camp ne peut pas être bombardé par l'artillerie française car il est trop éloigné. Il se situe près d'Apremont dans la Marne, en forêt d'Argonne.

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Les élèves du Collège Anne Frank de la Verpillière ont visité le site du Borrieswald en octobre 2015.

1) Von Borries.

Ce  camp porte le nom du général Von Borries, chef d'état-major du corps d'armée dans ce secteur.

2) Organisation du camp.

Creusement

Creusement de l'emplacement des baraquements (Source : http://archeologie1418.culture.fr/fr)

Le  camp de Borrieswaldest très organisé il ressemble à une petite ville. Nous trouvons des aménagements collectifs comme des douches et des étuves permettant le nettoyage et l'épouillage des uniformes, un hôpital, un cimetière, deux écuries et une forge. Le camp de bataillon avec de nombreux petits baraquements peut accueillir près de 1000 soldats. Les officiers ne vivent pas dans ce camp mais possèdent un mess.

Le camp est desservi par un tramway et une voie de chemin de fer, elle possède une gare.

3) La gare et la Pionner Platz.

Chemin de fer

 Voie de chemin de fer du Borrieswald (Source : http://archeologie1418.culture.fr/fr)

La voie de chemin de fer passe par la gare (Borrieswalde Lager) et dessert une vaste zone de dépôt de matériel (Pionner Platz) installée sur le plateau qui surplombe deux camps de repos dont le camp de Borrieswald, puis se dirige vers la zone de front, située 8 km plus au sud.

4) Le cimetière.

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Le cimetière est implanté en bordure sud-est de la gare. Dans ce cimetière sont enterrés les soldats allemands morts au front et ceux morts dans les installations de soins.

5) Le mess.

Officiers

 Officiers allemands au Borrieswald (Source : http://archeologie1418.culture.fr/fr)

Les officiers disposent d’un mess à l'intérieur du camp où ils prennent leur repas et stationnent la journée. C’est une grande construction en bois qui surplombe le camp côté ouest. Le bâtiment a brûlé lors de la conquête du secteur par les troupes américaines, début octobre 1918. En s’effondrant, la toiture du mess a piégé sur le sol toute la vaisselle réservée à l’usage des officiers (une grande quantité de fragments de faïence ou de porcelaine, des assiettes de toutes tailles, de multiples plats, des sauciers et même des présentoirs à cure-dents).

6) Le camp du Borrieswald et l'archéologie de la Grande Guerre.

L’archéologie de la Grande Guerre est apparue au début des années 1990 grâce aux recherches d'archéologie menées sur le tracé de grands travaux (autoroutes, TGV). Dans les régions du Nord et de l'Est de la France, les archéologues découvrent des vestiges liés à la Première Guerre mondiale. Cela leur permet d’obtenir des informations précieuses sur la vie quotidienne des soldats et sur la mort de ceux-ci.

Les archéologues utilisent des techniques nouvelles, pour obtenir des renseignements sur les sites fouillés, notamment le Lidar. Le Lidar est un système de relevé topographique. Embarqué dans la soute d’un avion, un scanner balaye la surface des terrains survolés. Après traitement informatique des données relevées, il permet de créer un modèle numérique de terrain.  Il est alors possible de visualiser avec beaucoup de précisions les tracés des anciennes tranchées, des anciens chemins de fer et l’emplacement des camps de repos comme celui du Borrieswald. Le Lidar permet de restituer  une image presque intacte d’un paysage de la Grande Guerre.

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 Image Lidar du Borrieswald (Source : http://archeologie1418.culture.fr/fr)

Le camp du Borrieswald est un site archéologique unique qui est fouillé depuis 2009. Il est très bien conservé grâce à la forêt d’Argonne. Les archéologues ont retrouvé les différents emplacements des lieux de vie du camp ainsi que de nombreux objets de la vie quotidienne : bouteilles en verre, restes d’uniformes, service en porcelaine des officiers, plaques d’identité des soldats, chaussures, moulage de dents (car le camp possédait son propre cabinet de dentiste)…

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Yves Desfossés, Conservateur régional de l’archéologie en Champagne-Ardenne, que les élèves ont rencontré en octobre 2015, dirige chaque été les fouilles du Borrieswald.

Article rédigé par Erhan et Walid.

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Retrouver la guerre
  • Travail des élèves de 6B du collège Anne Frank de La Verpillière, à l'occasion du Centenaire de la Grande Guerre, sur le thème : "Retrouver la guerre : Sites et archéologie de la Grande Guerre, Mémoires locales, Mémoires familiales.
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